L’artiste est accueilli en juin 2017 en partenariat avec La ville de Valence. Son exposition La vallée dérangeante conçue avec Octave Rimbert-Rivière est présentée du 28 juin au 17 septembre 2017 avec un vernissage le mercredi 28 juin 2017 à 18h30 à La bourse du travail à Valence.

Tom Castinel
français né en 1984
diplômé de l’Ensba Lyon en 2011
basé à Lyon
http://tomcastinel.com/

Tom Castinel danse. Cette manière d’avancer n’est pas qu’une fantaisie motrice. Elle signe un rythme, une nécessité à compter chaque pas, une résistance à cette aliénation qui préférerait que l’on ne bouge pas trop, à cette éducation qui chérit les enfants sages. Lui sait se tenir. Avec assurance, se tenir droit, se tenir penché, se tenir selon une diversité de positions que le langage n’épuise pas. Son corps cherche à essouffler les possibilités qu’offre une contenance de viking. Ses idoles boxaient, pleuraient, souffraient pour endurer cette sensibilité nouvelle qu’ils revendiquaient. Tous en leur temps ont redéfini une identité humaine mâle caucasienne, qu’il s’emploie lui-même à calibrer aujourd’hui. Être faune. Il se glisse ainsi dans ce rôle mythologique, avec son mojo comme unique étalon. C’est moulée dans des collants bariolés que sa testostérone s’émancipe, rebaptisée Giselle, groovant librement avec la grâce et l’absurdité de l’autodidacte sur de la techno inaudible. Le mec qu’on connaît pas trop qui tripe tout seul en fin de soirée. S’il se filme c’est bien pour ne pas affronter son public, se permettre l’intensité du montage et mieux nous servir. Voilà l’avantage de la timidité. Le spectacle est avant tout pour soi. L’être-là est dans son cas décuplé par cette petite interface par laquelle nous visionnons ses performances, partageant en différé le meilleur de ses efforts, le nectar de sa sueur. Toute cette énergie vivante s’applique symétriquement à sa production sculpturale. Celle-ci ancre le geste dans des objets, associant la prostitution d’une gamme fluo à la virilité de bloc de béton. Le plaisir des ornements est libératoire. Par l’improvisation, la vigueur et la relâche, il s’arrange pour frôler les marges du style. Sa légèreté semble le porter hors de la pesanteur des catégories. Il virevolte puis s’évapore. Disparaître par la vidéo, et faire que la sculpture en témoigne. Sur la pointe des pieds, s’envole notre héros Tom Castinel.
« Je n’ai rien de fixe. »
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Joël Riff, catalogue du 62e Salon de Montrouge, 2017

Ville de Valence
chargé des expositions au pôle culturel Pascal Thevenet
exposition.culture@mairie-valence.fr
04 75 79 23 52
http://www.valence.fr/

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portrait de l’artiste
Tom Castinel, WACIO, vidéo sonore diffusée sur écran, boucle, 12’40”, 2015
Tom Castinel, MÉTACHORÉE, vidéo sonore diffusée sur écran, boucle, 13’18”, 2015
Tom Castinel, GISELLE, vidéo sonore diffusée sur écran, boucle, 3’37”, 2016

22/05/2017

Tom Castinel