L’artiste est accueilli en décembre 2016 en partenariat avec l’Esad Saint-Etienne. Il assure le Workshop étudiants Moly et Sabata sont en bateau du 5 au 9 décembre 2016 et bénéficie à ce titre d’une bourse.
Éric Houser
français né en 1956
basé à Paris
Pour Anne Dangar (MSD)
Je crois qu’on pourrait dédier le silence à Anne Dangar, qui a été l’âme de Moly-Sabata.
C’est ce que j’ai envie de faire après avoir vu la belle exposition de Valence au musée des Beaux-Arts (samedi 21 et dimanche 22 janvier 2017).
Ce silence évoqué dans un poème, ou cette tentative de silence (« vœu de silence », on peut dire, qui a été proposé pour le mercredi 7 décembre 2016, par trois des participantes du workshop) finalement je trouve qu’il correspond avec quelque chose qui concerne cette femme. Cette Australienne de parents irlandais qui est venue ici et n’en est pas repartie. Qui a fait des kilomètres et des kilomètres à pied pour aller cuire ses poteries dans des fours, puisqu’à Moly-Sabata au départ il n’y avait nul four. Et quand il y en a eu un bien plus tard, il fonctionnait mal et noircissait les poteries. Mais elle a tenu tout ce temps, et je l’admire comme une héroïne d’un film de Dreyer. Gleizes n’a pas habité à Moly-Sabata, lui. Quant à la poterie, pourquoi c’est émouvant ? Je crois que c’est parce qu’elle accueille le vide, qu’elle le contient, qu’elle lui donne forme. Et que ce vide des pots, il a un rapport avec le silence.
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Éric Houser
Partant de l’idée d’île (Moly-Sabata est une île, une île dans une île ; le workshop est une île), je proposerai une « réécriture » d’une petite pièce de Marivaux, L’île des esclaves. Pas tellement dans l’objectif d’écrire, de réaliser une pièce de théâtre, avec dialogues et didascalies, mais en travaillant sur la forme dialogique (ou polylogique), sur la conversation, sur le téléphone (ses usages), sur la vitesse. Il est souhaité que les participants se procurent la pièce de Marivaux (Folio, moins de 10 €, ou une édition scolaire genre Larousse). Ils/elles peuvent la lire ou pas avant le workshop. Ce serait bien qu’il y ait un dictionnaire sur place (sinon, nous utiliserons internet). J’ajoute deux livres récents en bibliographie indicative, il n’est pas nécessaire de les lire : Ali Benmakhlouf, La conversation comme manière de vivre, Albin Michel 2016 et Frédérique Toudoire-Surlapierre, Téléphonez-moi – La revanche d’Écho, Les éditions de Minuit, 2016
Après des études de droit je me suis installé à Paris, où j’ai commencé à travailler, d’abord dans une association, puis dans un groupe de presse et d’édition que je n’ai pas quitté. J’ai commencé à écrire plutôt tard (à peu près à 45 ans), et à publier à la même époque, dans ce qui est identifié comme « poésie » (ou : non-roman), un peu du côté dit expérimental. Les titres des livres sont : « Un composte », « Mon journal pour Nina » (2000 et 2006, les deux aux éditions de l’Attente à Bordeaux), « Poèmes en langue vulgaire » (2009, éditions Action poétique), « Encore vous », « Hello Ernest » (2006 et 2013, les deux aux éditions Les petits matins, dans la collection Les grands soirs dirigée par Jérôme Mauche), « Mouvement perpétuel » (2014, éditions Nous). Je fais parfois des articles (critiques) pour le site de Pierre Le Pillouër, www.sitaudis.fr En école d’art j’ai animé deux workshops (Saint-Etienne, Bourges). Autres : participation à la commission poésie au CNL (2009-11), depuis cette année séminaire « Poésie, psychanalyse » dans le cadre de l’Association internationale interactions de la psychanalyse (A2IP, www.a2ip-psychanalyse.org). Projet de livre en cours : « Plus ou moins érotique » (plus ou moins de la poésie).
École supérieure d’art et de design
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portrait de l’artiste